Un peu d'histoire

D’où vient le nom d’Yzernay ? Il faut remonter au Vème siècle, où les Wisigoths ces peuplades venant du nord de l’Europe, vont envahir le Poitou : Yzernay doit certainement son nom à l’un de ces envahisseurs : Isarn d’où Isarnay, puis Yzernay.
Il y a une autre hypothèse, celle que le curé Poirier mentionnera dans son almanach de 1900 : La commune isolée au milieu de la forêt aurait été le pays  des cerfs, d’où « Ici le cerf naît » puis Yzernay.                                                                                                               

C’est en 1300 de notre ère, que le « Grand Gauthier », registre des prieurés, mentionne pour la première fois, l’existence de la paroisse d’Izernaïum. Son existence apparaît également à la même époque dans le cartulaire de Chemillé, sous le nom d’Yzernaïum.
De nombreuses seigneuries verront le jour. Vers le XIème siècle, construction de la motte féodale de « Malum » par Foulque Nerra. C’est dans ce lieu qu’au mois de juin 1230, Louis IX (Saint Louis) et sa mère Blanche de Castille se dirigeant vers Saint-Maixent avec l’armée Royale séjourneront. Après son passage, cette motte portera le nom de la Motte du « Bois de Saint Louis ».
Les Seigneuries du Tourguyonneau, de la Saulaie, du Ponsammeau, de la Roche, de la Charte Bouchère, de Villefort et de la Crilloire existeront jusqu’à la Révolution. Seule celle de Villefort restera comme maison noble, après la Révolution du fait de son achat  le  4 octobre 1838 par René de Colbert ; celle de la Crilloire ne fera plus partie d’Yzernay du fait de la création de la commune de Toutlemonde en 1864. La Motte du Bois de Saint Louis sera détruite en 1631, sur les ordres de Richelieu suite à la trahison, de Louis Gouffier, son propriétaire, envers le Roi Louis XIII.
Ce n’est qu’en 1860, que Guerry de Beauregard, marquis de Hillerin, nouveau maître des lieux et époux de Marguerite de Colbert, fera construire le château  que nous connaissons actuellement.
Yzernay situé à la frontière de l’Anjou et du Poitou, subira de nombreux affrontements entre belligérants au cours de la guerre de cent ans ou des guerres de religion. En avril 1562, des bandes de protestants venant du Poitou parcourent notre région en semant la désolation, en pillant et en brûlant tout. En 1591, Villefort est pillé et brûlé par un détachement de l’armée catholique.
La Révolution – Cette période sera certainement l’une des plus tragiques que vivra la commune. Sous la conduite de son capitaine de paroisse : Jacques Vandangeon, les hommes participeront à l’ensemble des combats que disputera l’armée vendéenne. Le 21 janvier 1794 le bourg est incendié, les Colonnes Infernales incendient les métairies. La population se réfugie en forêt et le 24 mars 1794 c’est la destruction de l’hôpital de Stofflet et le massacre de la forêt, où sera érigé après la tourmente « Le Cimetière des Martyrs », haut lieu de la Mémoire.
En 1835, sous Louis-Philippe, la commune sera traversée par une nouvelle route : «  la stratégique N° 17 » qui deviendra plus tard la D 25. Au cours du XIXème siècle toute l’infrastructure routière sera modifiée. En, 1893 Charles Dupont maire de la commune depuis 1848, opposé à l’école publique, sera révoqué par le Président de la République. Il en sera de même de son successeur Jean de Chabot, en 1900, qui avait refusé d’assister au banquet républicain de Rambouillet.
                                                                                                                                                                                       Georges MICHEL.